Ma maman ne m’a jamais lègué de sac Chanel, de robe Yves Saint Laurent ou de montre Cartier pour la simple et bonne raison qu’elle n’en a jamais eu.
Par contre, ma maman a toujours eu du goût, enfin selon moi.
D’aussi loin que je m’en souvienne, je l’ai toujours trouvée bien habillée, simplement mais avec toujours la pièce qui tombe parfaitement et la met en valeur, malgré son petit gabarit et son mètre cinquante sept.
Malheureusement, elle n’a pas gardé grand-chose de ses anciens vêtements.
Le besoin de faire de la place aux nouvelles pièces et peut être aussi l’absence de réflexion sur la possible pérennité de certains vêtements a fait qu’elle a presque tout dégagé avant que je puisse fureter avec délice dans ses fringues de jeunette.
Too bad, yes, I know.
Par contre, grâce à ma soeur qui, elle, garde absolument tout et ne jette rien, en vue d’éventuels vide-greniers ou brocantes de villages, j’ai pu mettre la main sur cette jupe à gros carreaux madras qui appartenait à ma maman et qui avait atterri dans le sac à déguisements!
Le tissage me sidère immédiatement, la qualité du coton, les couleurs si éclatantes, je n’ai qu’une envie, essayer d’en tirer quelque chose.
Fidèle à mon détournement préféré, la jupe qui devient robe bustier, je le tente et l’adopte illico.
Se révélant très inspirante, cette jupe/robe est immédiatement mise à toutes les sauces.
A la sauce Hippie folk: avec un petit gilet en jean H&M, des sautoirs Isabel Marant et H&M, un sac trouvé en friperie et des Minnetonka
A la sauce simplement chic: avec un long sautoir doré H&M, des escarpins peep toe Gaspard Yurkievich et un sac vintage
A la sauce « franges meet spartiates à talons » le tout ceinturé, le duo gagnant de cet été: avec un sac pochette à franges Zara, une ceinture tressée vintage, des spartiates à talons New Look et un sautoir doré
Alors simplement pour finir: merci maman!