J’ai cherché mille et une façons de revenir aujourd’hui avec un discours le plus léger possible.
J’en ai été incapable.
Je sais que la vie continue, elle doit continuer malgré l’horreur immense et innommable de ce qui nous est arrivé vendredi 13 novembre 2015.
Je me permets de dire « nous » car c’est tout un peuple qui a souffert le martyr devant des scènes qu’on n’aurait jamais imaginé vivre un jour ici, en France. Notre beau pays qui nous paraissait si loin de toutes ces atrocités que vivent des millions de gens, au quotidien, dans des pays pas si loin, finalement, du nôtre.
Je ne peux pas et ne souhaite pas me lancer dans un grand discours qui serait, je le sais, complètement décousu, mon esprit est encore bien trop embué par la tristesse et l’incompréhension de ce qui est arrivé à Paris, à des gens comme vous et moi, qui ne faisaient rien d’autre que de profiter de la vie un vendredi soir.
On aura beau m’expliquer pourquoi et comment des soit-disant être humains en sont venus à commettre de tels actes de barbarie, je refuserai de le comprendre.
Rien, aucune personne, aucun acte, aucun dieu ne justifie une ignominie pareille.
Je n’arrive pas à penser à quoi que ce soir d’autre qu’à ces centaines de personnes dont la vie a basculé ce soir-là.
Les victimes de ce massacre, tout d’abord.
Leur familles et proches, pour qui la vie ne sera plus jamais la même…
Les rescapés de l’horreur, aussi, qui bien que vivants seront marqués à tout jamais.
Et nous, les autres, ceux qui ont vécu l’horreur par procuration, l’incompréhension, la douleur, la peur, aussi.
Alors je ne sais pas comment les choses vont évoluer dans les jours, semaines et mois qui viennent.
Ce que je sais, par contre, c’est que nous devons rester forts et unis, surtout, face à ce monstre qui ne nous détruira pas si nous lui tenons tête comme nous savons et devons le faire.
En VIVANT LIBRES, en ne cédant pas à la panique, en respectant et aimant notre prochain, sans aucune dimension religieuse ici, juste de l’amour et de la bienveillance.
C’est tout.
Et c’est déjà beaucoup.
Je vous embrasse bien fort et je vous dis à très vite.