Celles qui me suivent sur Instagram le savent déjà, j’ai eu du mal à ouvrir quelque livre que ce soit dès que le virus a commencé à faire des ravages.
Cela m’a surprise, au départ, je pensais que la lecture, justement, allait constituer la meilleure échappatoire possible en ces temps tellement terrifiants, anxiogènes et incertains.
J’aime lire, j’ai toujours aimé lire mais cette fois je m’en sentais quasiment incapable. Alors j’ai laissé le temps faire les choses. Et j’ai réussi à parcourir 2 ou 3 pages, par-ci, par là.
J’affrontais un autre « problème »: j’étais déjà dans la lecture d’un livre depuis plusieurs mois, sans réussir à vraiment me mettre dedans.
Pourtant on m’avait prévenue, c’était un très bon livre, d’un auteur tout aussi excellent qu’il était temps que je découvre, Peter May.
Cet écossais (naturalisé français depuis 2016), scénariste pour la télévision et romancier vit dans le Lot depuis une dizaine d’années. Il s’est fait connaître des lecteurs férus de romans policiers grâce à sa Série chinoise, composée de 5 romans mais également par sa Trilogie écossaise, dont « L’île des chasseurs d’oiseaux » est le premier volet.
La raison pour laquelle j’ai mis tant de temps à le lire est assez simple.
Je crois que j’ai besoin d’avoir l’esprit plus ou moins tranquille pour rentrer dans une autre histoire que la mienne. Autant je réussis à regarder des séries sans trop de problème même quand je ne vais pas très bien (je choisis évidemment mes sujets, j’évite tout ce qui peut me rappeler ma situation du moment, par exemple!) autant pour un livre, c’est quasiment impossible.
J’ai donc mis 4 mois (!!!) à terminer ce petit bijou de littérature, qui n’a finalement pas grand-chose d’un roman policier classique, ni même d’un roman policier tout court.
Pour moi, l’île aux chasseurs d’oiseaux est une histoire dramatique plus qu’une enquête criminelle en soi.
Le crime est en quelque sorte l’excuse de l’auteur pour nous parler de l’île de Lewis, située au nord de l’Ecosse et du destin de l’un de ses habitants depuis expatrié à Edimbourg: Fin Macleod.
Un garçon du cru devenu inspecteur de police, à l’histoire personnelle particulièrement triste, qui va être amené à revenir sur cette fameuse île de son enfance et adolescence pour aider à la résolution d’un crime qui ressemble en tout point à celui sur lequel il enquêtait à Edimbourg.
Le deuil qu’il a affronté quelques semaines auparavant (la mort de son petit garçon de 8 ans, enfant unique) le pousse à s’investir à 100% dans la résolution de cette affaire mystérieuse sur son île natale, où l’un de ses ennemis d’enfance est retrouvé mort assassiné.
Forcé à se replonger un peu malgré lui dans son passé, à côtoyer à nouveau son ex meilleur ami, son premier amour, les gens du coin qui, eux, n’ont pas oublié certaines histoires, dont l’une s’est déroulée lors de la fameuse chasse traditionnelle aux oiseaux sur An Sgeir, île inhospitalière s’il en est.
Je ne souhaite pas vous en dire plus car je déteste qu’on m’en raconte trop, je suppose que c’est la même chose pour vous!
Sachez simplement que ce livre, sombre autant par son histoire que par les divers thèmes évoqués, n’en reste pas moins un petit bijou d’écriture.
Que son auteur m’a donné encore plus envie d’aller découvrir l’Ecosse, que je ne connais pas du tout. D’aller sur les terres des tisseurs de Tweed, l’une des activités les plus renommées mondialement de cette petite île de Lewis aux traditions séculaires, dont le paysage est à couper le souffle.
La très bonne nouvelle est que, trilogie oblige, j’ai encore 2 tomes à engloutir après celui-ci!
Et que malgré ma lente progression (qui a pris une tournure de sprint ces derniers jours tellement j’étais embarquée dans l’histoire), je n’ai qu’une hâte: attaquer « L’homme de Lewis », suite de cette histoire dont les rebondissements finaux vous rappelleront que malgré tout, oui, c’est bel et bien un polar.
J’espère que ce petit ressenti (plus qu’un résumé) de l’histoire vous donnera envie de vous y plonger vous aussi, si ça n’est pas déjà fait!
Et j’attends vos recommandations de lecture, si vous avez de jolies découvertes à partager avec moi, avec nous toutes et tous!
Je tiens à préciser, vous finir, que ce livre en temps normal aurait été lu en 4 jours, non pas 4 mois! A circonstances exceptionnelles, comportement exceptionnel.
Par contre, autant vous dire que là, je suis lancée!
Je m’attaque illico au suivant dont je vous reparlerai!
Prenez bien soin de vous et à très vite.
L’Île des chasseurs d’oiseaux de Peter May, publié chez Actes Sud, Babel Noir.
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