Drôle de sensation cette année à la Villa Noailles.
Même si les ingrédients habituels avaient l’air réunis pour faire de cette nouvelle édition un grand cru (jury époustouflant, temps presque au rendez-vous… durant les premières heures, amis présents comme chaque année), je repars du Sud avec comme un goût d’inachevé.
Est-ce parce que je n’ai, pour la première fois en 4 années de présence là-bas, pas eu de véritable coup de coeur, celui qui nous donne envie de revoir 3 fois le même défilé avec toujours la même excitation et impatience?
Est-ce parce que les looks des festivaliers, quoi que réussis pour certain, avaient tous une sorte de sobriété affichée, un manque de fun et de créativité si présents habituellement sur la pelouse de la Villa?
Est-ce parce que le temps, ingrédient quasi primordial dans la recette d’un week-end Hyérois réussi, a manqué à toutes ses promesses et nous a fait passer un samedi soir sous la tempête et un dimanche pluvieux pas forcément synonyme d’heureux?
Bref, trève de jérémiades car quoi qu’il arrive, passer ces quelques jours là bas a toujours de très bons côtés et le palmarès a tout de même récompensé les designers les plus doués et les plus créatifs de cette édition.
Mon chouchou de cette année, celui qui a réussi à me procurer une émotion vraie et sincère malgré sa collection homme (donc forcément l’absence de projection dans ses vêtements, n’est pas Hedi Slimane qui veut!), c’est Simon-Pierre Toussaint, un belge tout droit venu d’Anvers, comme quoi la Belgique est plus que jamais un vivier de talents comme on en a peu au monde.
Il a gagné le prix du public ainsi que le prix Swarovski, partagé avec Harald Lunde Helgesen, un designer norvégien également en lice cette année pour le grand prix.
Les grands gagnants sont les lettons Marite Mastina et Rolands Peterkops qui ont remporté le grand prix du jury et également le prix 1.2.3.
Sans être un coup de coeur, leur univers tout droit inspiré des films noirs a su captiver le public et les professionnels avec notamment un très joli travail de détournement des fameux trenchs, fil conducteur de leur collection « Private Detective ».
Encore un tout petit peu de patience et je reviens tout à l’heure avec du look de festivaliers.
Va y avoir de la blogueuse en goguette, j’aime autant vous prévenir tout de suite!
A plus tard!
Photo 1: Silhouette des gagnants 2009, Marite Mastina et Rolands Peterkops. (David Laurent – Wide -)
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